J’ai rencontré Maja, je me suis coupé les cheveux, j’ai quitté Tigre.
Pas dans cet ordre.
Et nous sommes déjà en juillet.
Le ciel cherche comme toujours à me contredire.
Si seulement il n’y avait que lui.
Je "vois quelqu’un", comme on dit. Une Caroline. Elle me fait faire des exercices. Alors que je suis bloquée depuis des mois dans mon nouveau roman et que j’en souffre, elle me fait écrire sans que je m’en rende compte (la preuve).
Ça me rassure, d’avoir Caroline comme point d’ancrage chaque semaine.
Le reste du monde, pas du tout.
Tigre qui fait sa vie sans moi et moi sans lui sans qu’on se manque : ça ne me rassure pas.
Maja qui me fait trébucher alors que je pensais marcher droit : ça ne me rassure pas.
Le lexomil dans mon sac : je te raconte pas.
Juillet ne sent pour l’instant ni les cigales ni le chlore, juillet pour l’instant ne tient aucune de ses promesses.
Juillet porte un parfum de souffre et grouille de fantômes.
Juillet remplit le ventre d’insectes qu’on ne connaît pas bien.
On va lui laisser un peu de temps.
Et bosser son entomologie.