Les petits sapins usés, brûlés, jetés sur le trottoir à la fin des célébrations glauques de décembre me mettent les larmes aux yeux. Réellement.
Je suis d'une empathie maladive. Les gens, les pigeons, les plantes, tout ce qui est en souffrance me fait du mal aussi.
Je garde chez moi un coquillage depuis des années juste parce que quelqu'un devant moi sur la plage l'avait jeté pour un autre plus beau. Le coquillage m'avait fait de la peine.
Le jour où Tigre m'a offert un manteau, nous avons jeté l'autre qui tombait en lambeaux, et je n'ai pas pu le mettre dans la poubelle avant de l'avoir longtemps embrassé et remercié pour ce chemin parcouru.
Tigre s'est moqué de moi.
Moi aussi je me suis moquée de moi.
Mais cet amour absolu est un reste de l'enfance, quand je pensais déjà que toutes les choses ont une âme. Mêmes les choses vides. Même les choses mortes. Même les manteaux.
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