Toutes les résolutions du monde ne changent pas ceci : les deux premiers jours de l'année se passent toujours dans un coton flou, avec un arrière-goût de cigarette. Même si on ne fume plus (parce que, ça y est : on ne fume plus).
Alcool et danse mêlés, à l’orée du premier jour on a envoyé des baisers par textos, reçu des messages anonymes, on s'est couché moite au lever du soleil après un voyage en taxi (cette année on en prendra moins, c'est juré) et depuis on ne s'est pas trop réveillé.
Dans la brume du monde nouveau mon corps frustré se tend tout entier vers les mains de Tigre, qui n'est pas là.
Je pense à lui plus qu'il ne croit. J'attends ses messages plus que je ne le dis. Cette nouvelle année va tout empirer, j'ai l'impression, au niveau du cœur et de l'attachement.
Ce salopard me manque. Je dis ce salopard parce que je lui en veux de me mettre dans cette situation là, le manque atroce alors que j'avais rien demandé. Il est venu me chercher, cet immense, il est venu me chercher et me droguer de son odeur, de ses gestes, de son sexe, qui lorsqu'il n'est pas là me brûlent de leur absence comme une partie arrachée de moi. Il m'a rendue heureuse et je ne sais pas quoi en faire du tout, on fait quoi, quand on est heureux?
Quand il ne me le dit pas je ne sais pas qu'il m'aime.
Et quand il me le dit, je crois qu'il ment.
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