Je lui écris ce matin "J'ai rêvé qu'on allait à la patinoire".
Voilà le genre de choses qu'on s'envoie. Des petites phrases sans attente de réponse, des déclarations en suspens, dans lesquelles on peut entendre "je pense à toi".
On ne passe pas nos journées à s'envoyer des textos ou des mails, et pourtant je pourrais faire ça, j'aime faire ça, je l'ai déjà fait. Avec Marie par exemple on s'envoyait des petits mots sans arrêt, des bonjour, des bonne nuit, des je t'aime et tu me manques. Je sais faire ça mais je m'adapte.
Je suis un caméléon.
Je m'adapte à Tigre, qui n'est pas trop téléphone, ni longs mails ni rien de ce genre. Tout l'inverse de Marie.
Déjà, c'est un garçon.
Et puis il n'est pas exactement mon petit ami.
Marie depuis a eu un enfant avec une autre fille que moi et je ne peux pas m'empêcher de regarder les photos qu'elle met sur facebook. Il n'y a jamais de photo de l'autre fille, mais je la connais. Je regarde l'enfant et Marie et je me dis que je n'aurais jamais voulu de cette vie avec elle. Je suis vraiment contente qu'elle n'ait pas eu besoin de moi pour être heureuse. Devoir être responsable du bonheur de quelqu'un, bonjour l'angoisse.
Mes patins à glace avaient d'immenses talons, mais j'arrivais à courir vite sur la patinoire. Des gens mettaient des notes et Tigre avait les meilleures. Je lui disais qu'il couchait sans doute avec le jury. Il m'avouait que oui et ça me rassurait. Ensuite, un chat qui n'était pas Yoyo accouchait dans un coffre de voiture de petites poupées de chiffon. Tigre me disait "je ne sais pas ce que ça mange mais on va se débrouiller"
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